NEUCHÂTEL - Alexandre Berthier, Prince de Neuchâtel, 1806-1814. Ecu de 5 Francs avec millésime incomplet 181•. ESSAI en ARGENT par Jean-Pierre Droz. Tête nue du Prince à droite, signature Droz F. sous le cou / Valeur entre deux branches de lauriers, sous une couronne. Millésime incomplet à l'exergue. Tranche inscrite, frappée avec une virole brisée en 5 parties. 25,23g. D.-W. 294 ; Divo 154 ; DT 252.

Exemplaire original de la plus grande rareté, avec la qualité d'un Flan Bruni; deux petits coups sur la tranche, quelques marques infimes, sinon Superbe exemplaire, avec magnifique patine.

Notes
Exemplaire provenant de la collection J. J. Grano et de la vente NGSA I (2000), 952.

Les écus de Berthier, Prince de Neuchâtel et de Wagram, maréchal de France, major général de la Grande Armée et collaborateur direct de Napoléon, ont fait l'objet d'une étude exhaustive publiée dans la Gazette numismatique suisse, cahier 193 (avril 1999), p.5-21 : "Neuchâtel - Vrais et faux écus de Berthier” par Charles Froidevaux, Dr. ès sciences économiques. De cette étude, il ressort que Droz a livré pour le Prince au Gouverneur de Neuchâtel Lespérut 15 pièces de 5 Francs en argent, plus une dite des premières frappées (il pourrait s'agir de la variante sans signature de Droz, avec la légende PRIN•, dont un seul exemplaire est connu, voir D.-W. 296) ; ces essais ont été frappés à Paris, à la Monnaie des Médailles dont Droz était graveur et conservateur, avant le 12 décembre 1813. De ces frappes originales, 12 exemplaires sont répertoriés actuellement de façon certaine, dont 8 dans des collections publiques. En 100 ans, on ne note que 7 apparitions en vente aux enchères ; la plupart des exemplaires offerts, souvent présentés comme des refrappes, sont en fait des imitations fabriquées en Belgique à la fin du 19e siècle. On les reconnaît aisément à leur tranche frappée au moyen d'une virole brisée en 3 parties, procédé qui n'a été mis au point qu'en 1830, après la mort de Droz.